Comment réagir face à une crise d’épilepsie ?

crise d'épilepsie

Publié le : 22 août 20215 mins de lecture

La crise épileptique se traduit par des décharges électriques anormales et fortes au sein du réseau neuronale présent dans le cerveau. En fonction de la zone affectée, la crise va varier dans sa forme mais aussi dans son intensité. Des convulsions et l’apparition de mouvements saccadés incontrôlés du corps peuvent alors apparaître. Face à une telle situation, il est primordial de mettre en sécurité la personne en crise. Vous trouverez dans le texte ci-dessous les principales recommandations à suivre pour agir efficacement.

Les bons gestes à adopter

Si vous êtes présent au tout début de la crise et que vous êtes a proximité de la victime, soutenez la afin d’éviter qu’elle ne se blesse en chutant au sol. Dégagez ensuite l’environnement immédiat de la personne. N’hésitez surtout pas à la placer en position latérale de sécurité (PLS). Assurez que sa tête soit bien protégée aussi en plaçant en dessous un coussin et en ôtant ses lunettes. Ayez ensuite le réflexe de noter l’heure. Cela peut paraître un peu étrange d’avoir un tel réflexe en pareille situation mais il s’agit d’une information capitale que vous transmettrez ensuite aux professionnels de santé si nécessaire.

Assurez-vous également de disposer des numéros pour appeler un médecin si jamais la situation venait à se dégrader en vue d’une consultation à domicile ou autre. La victime peut aussi porter sur elle des consignes particulières à suivre en cas de crise ou les coordonnées du médecin à contacter. Si la crise survient en dehors des horaires d’ouverture habituels, composez en priorité les numéros d’urgence qui vous orienteront rapidement vers les médecins de garde de week-end et de permanence de nuit. Mieux vaut anticiper et éviter de perdre un temps précieux à trouver un médecin !

Ce que vous ne devez surtout pas faire

Attention, si vous êtes présent aux côtés d’une personne victime d’une crise d’épilepsie, vous devez également veiller à ne pas effectuer certaines choses qui pourraient aggraver la situation. Évitez ainsi de déplacer la personne si vous estimez qu’elle se trouve déjà en sécurité. Vous ne tenterez donc pas de l’asseoir, ni de lui donner quelque chose (à boire, à manger, un médicament, etc.) ou même d’entraver le moindre de ses mouvements. Après la crise, laissez le temps nécessaire à la victime pour reprendre l’intégralité de ses esprits. Vous éviterez donc de lui parler. Ne la quittez pas trop vite non plus. Vous devrez en effet vous assurer au préalable que la période de confusion soit totalement terminée. En cas de doute, ayez le réflexe d’accompagner la personne consulter un médecin.

Quand faut-il appeler les secours ?

Certaines crises sont plus impressionnantes que les autres. Plus fortes, elles provoquent des décharges d’une intensité redoutable nécessitant l’intervention d’un service de secours. C’est notamment le cas si la durée de la crise excède les cinq minutes (vous comprenez désormais mieux l’importance de noter l’heure de début) ou si une seconde crise se déclenche. Évidemment, si vous constatez que la personne s’est blessée sérieusement durant la crise ou si elle vous donne l’impression de ne pas avoir totalement recouvrer ses esprits, vous appellerez sans plus attendre les services d’urgence pour la soulager.

Quelles situations favorisent le déclenchement des crises ?

L’épilepsie est une maladie qui se transmet via la génétique. Néanmoins, on constate chez les personnes atteintes que certains événements vont augmenter le risque de crise ou son intensité. C’est notamment le cas d’un manque de sommeil, d’un changement important au niveau hormonal ou de la pratique d’une activité physique forte. La consommation d’excitants tels que le café, l’alcool ou la drogue est également à proscrire. Les stimulations du cerveau provoquées par des situations comme la télévision et les jeux vidéos vont également jouer un rôle. Enfin, des événements plus rares tels qu’un traumatisme crânien ou l’arrêt d’un traitement médical lourd peuvent potentiellement renforcer les crises ou en augmenter la fréquence.

Absences et crises partielles

Le terme d’absence désigne un moment relativement bref durant lequel la personne semble avoir totalement perdu ses esprits sans subir des convulsions ou autres mouvements incontrôlés du corps. Restez à ses côtés et soyez absolument certain qu’elle soit en sécurité durant ce laps de temps. Les crises partielles sont plus difficiles à identifier et souvent bien plus impressionnantes. Seule une petite partie du cerveau va être affectée ce qui, en fonction de la zone affectée, se traduira dans des symptômes divers et variés (dysfonctionnements de l’un ou de plusieurs sens, claquement des dents, gestes répétitifs et involontaires, perte de conscience, etc.).

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