Parce que cela améliore la qualité de la prise en charge des malades, les médecins trouvent de plus en plus d’intérêt à échanger les données concernant leurs patients. L’usage des messageries sécurisées reste toutefois marginal et, comme ceux qui en utilisent n’ont pas tous choisi le même type de messagerie, donc le même cryptage pour leurs courriers, beaucoup sont obligés de communiquer par simple e-mail, sans réelle garantie sur le secret médical. Lorsqu’il sera déployé, le DMP aura justement pour but d’assurer la protection des échanges.
Mais il ne pourra être alimenté sans des outils de messagerie compatibles avec lui. D’où l’intérêt de la convention signée cet été par le GIP-DMP avec l’Association régionale pour le déploiement des outils communicants (ARDOC) et l’Association pour la généralisation du DMP en Île-de-France (AGDMP-IDF).
«Le rapprochement de l’Ardoc et de l’AGDMP permettra d’équiper des groupes plus cohérents autour du patient: des hôpitaux, mais aussi les médecins, les biologistes et les radiologues qui gravitent autour», Dr Jean-Paul Hamon, coordonnateur médical du projet Ardoc auprès de l’URML Île-de-France.
Le projet participe à la modernisation des systèmes d’information en santé. Il vise, en outre, à développer la culture des échanges de données médicales entre professionnels de santé. Une évolution des techniques et des mentalités indispensable à la généralisation du DMP. C’est pourquoi le GIP-DMP a décidé de lui rétribuer une partie des 32 millions d’euros qu’il consacre à son appel à projets.