La Franche-Comté a ouvert un portail unique pour le grand public et les professionnels, en sécurisant les accès demandés à des fins professionnelles. Reconnu par le portail grâce à sa CPS, le professionnel ouvre une page d’accueil personnalisée qui le conduit vers les dossiers des patients pour lesquels il est habilité, à la fois en fonction de leur consentement et du profil métier sous lequel il est enregistré. Il s’authentifie une fois pour toutes grâce au système de « single sign on », intégré par la société Ilex au serveur de sécurité de la plate-forme. Mais surtout, la région a mis au point la brique « pivot » des échanges d’information : un Serveur d’Identité Patient auprès duquel sont maintenant enregistrés plus de la moitié des Franc-comtois. Cette solution, IdeoPass, a été réalisée par le société SQLI, en conformité avec les recommandations du GMSIH et d’IHE. Le serveur permet de créer, rechercher et rapprocher l’identité de tout patient en facilitant la suppression des doublons. « La proportion de doublons subsistant sur la base de 600 000 patients est désormais inférieure à 1%, se félicite Hervé Barge qui précise que le serveur poursuit sa montée en charge auprès de l’ensemble des établissements courant 2006, cliniques comprises ».

La démonstration de l'interopérabilité entre les applications a été faite, en juin 2005, avec l’éditeur Axilog qui équipe du logiciel Infansoft la plupart des pédiatres libéraux du réseau Périnat régional. Ces derniers ont désormais, directement sur leur poste de travail, la possibilité d’importer d’un clic le dossier d’un nouveau-né et son compte-rendu hospitalier au format PDF, et à l’inverse, de générer un PDF à partir de données structurées d’une consultation.

Avec le réseau RAIDS-UN (Réseau d’Aide au Diagnostic et aux Soins des Urgences Neurologiques), coordonné par le Pr Thierry Moulin, la Franche-Comté a également développé son expérience dans la transmission d’imagerie. Cela, en mesurant déjà les retours sur investissement : « avec une mise de fonds de 300 000 euros, on a pu économiser 1,5 million en évitant 500 transferts médicalisés en urgence ».

www.fc-sante.org est hébergé au CHU de Besançon

Un investissement inférieur à 400000 euros (dont 50000 euros pour le portail, sur 3 ans), pour un bassin de population de 1,2 million d’habitants, cela grâce à la mutualisation des moyens, et tout particulièrement de la maîtrise d’ouvrage, et à des développements technologiques basés sur l’Open Source. Un «dossier médical minimum partagé» est constitué de 40 items (données administratives, antécédents…) qui représentent un tronc commun pour les dossiers de spécialité. Il communique avec les logiciels libéraux via une interface aux normes HL7-XDS, et avec les établissements, au format XML, via une application de type Web service.La création d’un Groupement de Coopération Sanitaire, qui rassemble 98 % des centres hospitaliers publics-privés et la fédération des réseaux, sous la direction de Bruno Grossin et porte l’ensemble des projets de télémédecine y compris l’informatisation des urgences. Prises en charge couvertes par une pratique en réseau : périnatalité, maladie d’Alzheimer, toxicologie, hépatite C, cancérologie, etc.