Le développement du placenta artificiel

Publié le : 16 janvier 20237 mins de lecture

Des chercheurs britanniques ont créé un placenta artificiel à un stade très précoce. Cet organoïde devrait permettre de mieux comprendre les complications observées lors de certaines grossesses qui ne vont pas jusqu’à leur terme. Une équipe de recherche célèbre une percée dans le développement d’un placenta artificiel. Les thérapies actuelles peuvent avoir de graves conséquences sur le développement des poumons, mais aussi sur le cerveau.

Petit disque de silicone bancal pour alimenter les bébés prématurés en oxygène à l’avenir

Chez environ la moitié des bébés prématurés, le syndrome de détresse respiratoire, SDR survient parce que les poumons ne sont pas encore complètement développés. Ce trouble fonctionnel est l’une des causes les plus fréquentes de décès chez les nourrissons de quelques semaines. Les thérapies précédentes peuvent avoir de graves conséquences sur le développement des bronches, mais aussi sur le cerveau. Un groupe d’investigation de l’université, dirigée par le professeur, médecin-chef de la clinique pour les nouveau-nés, les enfants et les adolescents de l’hôpital universitaire de l’université privée de médecine, à la clinique de Nuremberg, mène des recherches sur un placenta artificiel pour enrichir en oxygène le sang des prématurés et pour augmenter les chances de survie a maintenant atteint une étape importante.

Le début de la vie est souvent difficile. Selon une étude, la moitié des nouveaux-nés en accouchement normal avant la 32e semaine de grossesse développent le syndrome de détresse respiratoire ou SDR. Un petit appareil carré de la taille d’un tapis de bière et fabriqué en silicone translucide pourrait un jour faire la différence entre la vie et la mort. L’équipe de recherche germano-canadienne qui étudie la naissance et la bioéthique est tout à fait certaine qu’il s’agit là d’une percée. 

La principale cause du syndrome de détresse respiratoire est le manque de tensioactif. Cette substance abaisse la tension superficielle des alvéoles, facilitant ainsi les échanges gazeux. Si cette substance fait défaut, le nourrisson doit déployer beaucoup d’efforts respiratoires afin de redéployer les alvéoles de façon répétée. Ce travail respiratoire intense entraîne un épuisement croissant et une forte réduction de l’apport en oxygène ou hypoxie, qui, si elle n’est pas traitée, provoque un arrêt cardiaque du fœtus.

Une thérapie antérieure n’est généralement pas sans conséquences

Les thérapies précédentes ont parfois eu de graves conséquences. L’administration prénatale de médicaments qui accélèrent la maturation des bronches et peut provoquer des troubles de la croissance et a été liée à des modifications du cerveau et, plus tard, à des anomalies psychologiques telles que le TDAH. Cela peut endommager les poumons et rend souvent la respiration difficile pendant une longue période.

L’utilisation d’une machine cœur-poumon, ECMO, qui enrichit le sang du nourrisson avec de l’oxygène extérieur au corps, atteint rapidement ses limites chez les prématurés avec leur faible volume sanguin. C’est pourquoi on utilise généralement le sang d’un adulte, bien que la capacité des globules rouges à absorber l’oxygène diffère considérablement de celle du sang d’un nouveau-né. En outre, l’utilisation de l’ECMO peut détruire les cellules sanguines et provoquer des troubles de la coagulation.

Développement d’un placenta artificiel

Afin d’éviter ces graves conséquences thérapeutiques, les scientifiques de la célèbre université canadienne travaillent fébrilement depuis six ans sur le développement d’un placenta artificiel. Le placenta est conçu pour alimenter directement le sang du nouveau-né en oxygène. L’équipe de recherche est dirigée par un professeur et un autre professeur, qui a dirigé la clinique pour les nouveau-nés, les enfants et les adolescents.

Un petit appareil à grand effet

Le groupe qui a effectué les études a maintenant franchi une étape importante, la mise au point d’un dispositif sans pompe unique pour l’enrichissement de l’oxygène. Ce dispositif d’assistance pulmonaire, LAD de 9 x 9 centimètres est relié au cordon ombilical et fonctionne sur la base des battements de cœur du fœtus. Le rythme cardiaque naturel du bébé envoie alors du sang au placenta artificiel. Il circule à travers une grille de micro-canaux entourés de membranes de silicone pour l’échange de gaz. Là, le dioxyde de carbone dans le sang est remplacé par de l’oxygène, et au prochain battement de cœur, le sang est envoyé de la boîte dans le corps du bébé.

À peine différent de la nature

L’appareil est très stable et puissant, grâce à un treillis en acier inoxydable dont les fils sont plus fins qu’un cheveu humain. C’est précisément cette maille qui permet l’échange de gaz des deux côtés et qui maintient l’appareil. Le principe ne diffère que légèrement de ce qui se passe naturellement, c’est-à-dire que le cœur du fœtus dans l’utérus bat et pompe et le corps reçoit l’oxygène. Il a été démontré par les chercheurs de l’université que le dispositif LAD a une capacité suffisante pour fournir à un nourrisson prématuré suffisamment d’oxygène dans un environnement enrichi en oxygène. Les chercheurs tentent maintenant d’optimiser l’appareil sur les animaux afin qu’il puisse fonctionner également dans l’air ambiant normal, sans oxygène supplémentaire.

Prochaines étapes

Le fait que le LAD ait la capacité de fournir à un bébé prématuré suffisamment d’oxygène dans le sang dans un environnement enrichi en oxygène a été une première belle étape. Maintenant la prochaine étape peut être franchie en toute bonne conscience. L’appareil sera capable d’accumuler dans le sang autant d’oxygène qu’un placenta normal.

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