Sclérose en plaques et difficultés à marcher.

Publié le : 27 juillet 20207 mins de lecture

La liberté de mouvement est l’une de ces choses que vous considérez très souvent comme acquises. Si vous ne souffrez d’aucune pathologie particulière et si vous n’avez pas des blessures, vous êtes habitué à vous déplacer sans trop de complications pendant la majeure partie de votre vie. Cette question a de nombreuses facettes et la capacité à se déplacer de manière autonome est l’un des éléments fondamentaux pour l’autonomie et la sérénité psychologique des personnes de tous âges.

Il peut en effet arriver plus fréquemment aux personnes âgées d’avoir des difficultés de mouvement, mais en réalité même les jeunes peuvent être confrontés à ce problème.

Un cas spécifique très important est par exemple celui des personnes souffrant de sclérose en plaques : une pathologie complexe, qui a souvent des effets négatifs sur la motricité du sujet et donc sur sa qualité de vie.

Définition et symptômes de la sclérose en plaque.

La sclérose en plaque est une maladie chronique du système nerveux central (ou SNC),  elle est causée par une dégénérescence de la gaine de myéline (c’est-à-dire la membrane qui enveloppe une partie des neurones et forme la fibre nerveuse). Actuellement, il n’existe pas encore de thérapie définitive. Cette dégénérescence empêche les nerfs de conduire les impulsions provenant du cerveau et dirigées vers celui-ci, ce qui provoque des symptômes qui peuvent varier considérablement selon la partie du système nerveux central touchée. C’est une maladie qui peut changer la qualité de vie d’une personne.

La sclérose en plaque peut être asymptomatique. Cependant, on peut noter la présence de quelques symptôme comme : le manque d’équilibre, les tremblements pendant la marche, l’instabilité générale en position debout, les vertiges et la difficulté à coordonner les mouvements (en particulier des bras et des jambes).

Les spasmes musculaires, accompagnés de douleurs et de crampes, peuvent également figurer parmi les symptômes de cette maladie. En particulier, la difficulté de saisir ou de tenir des objets avec les mains pendant de longues périodes est souvent mise en avant, ce dont vous n’avez plus le contrôle.

À cela s’ajoutent des problèmes de vision qui se manifestent par des mouvements involontaires des yeux, une vision double (ou diplopie) et une vision floue. Parfois, il y a aussi un engourdissement, ou une sensation de picotement et de brûlure dans la peau, avec même une douleur aiguë.

Cette pathologie peut également altérer les capacités linguistiques et discursives du sujet, qui peut avoir des difficultés à bien orthographier les mots, à parler couramment et, dans les cas les plus extrêmes, présenter également des altérations cognitives. Des pertes de mémoire à court terme, ou plus généralement de graves difficultés de concentration, peuvent survenir. La sclérose en plaques est une maladie pour laquelle il n’existe pas de véritable test spécifique. C’est pourquoi le catalogage et le signalement des symptômes sont fondamentaux. Ce n’est qu’en combinant différents éléments cliniques et en étant capable d’exclure d’autres maladies que le diagnostic peut être établi.

C’est une pathologie sur laquelle il faut des informations, en particulier sur les façons dont elle affecte la capacité des gens à se déplacer et leur qualité de vie. Voyons ensemble quelques points.

La difficulté à marcher pour les personnes atteintes de sclérose en plaques

Une fois que l’on comprend ce qu’est la sclérose en plaques et quels sont les symptômes qu’elle peut présenter. Il est plus facile de comprendre comment cette maladie peut facilement affecter la capacité de la personne affectée à se déplacer.

Les spasmes, les tremblements, les crampes, le manque d’équilibre, la raideur musculaire sont autant de symptômes qui minent inévitablement la capacité motrice de la personne. En particulier lorsque celles-ci affectent les membres inférieurs, la difficulté à marcher peut atteindre un niveau où l’autonomie est menacée. Et si on y ajoute une sensation constante de fatigue et de douleur chronique, les rechutes sur le plan physique et psychologique peuvent être vraiment importantes.

Le patient peut présenter un manque d’équilibre, il a une réelle peur de tomber. Le risque dans ces cas est de perdre son autonomie, de se sentir toujours dépendant des autres, de perdre confiance et de se laisser aller.

Que pouvez-vous faire alors pour que cela n’arrive pas ? Comment peut-on maintenir son autonomie, améliorer sa motricité et réduire les symptômes ? Même s’il n’y a pas de thérapie définitive, il existe une bonne aide.

Les thérapies et les solutions pour l’autonomie de mouvement

Il n’existe pas encore de thérapie de solution pour la sclérose en plaques. Toutefois, il existe plusieurs traitements qui peuvent aider à maîtriser les symptômes de la maladie et à atténuer les conséquences qu’ils peuvent avoir sur la santé physique et psychologique de la personne.

Pour réduire la douleur et soulager la tension musculaire, l’antalgique et la physiothérapie peut être très utile. Parfois, des techniques de méditation et d’acupuncture sont également proposées. Pour travailler sur les spasmes, les rendre moins fréquents et plus faciles à gérer, la physiothérapie est toujours très utile, peut-être accompagnée du soutien d’un psychologue et sous l’observation attentive d’un neurologue. Bien sûr, la pharmacothérapie est également très importante, mais il est souvent nécessaire de la revoir périodiquement en fonction de l’évolution de la maladie.

L’étirement peut être bénéfique, car il permet non seulement d’étirer, de détendre et de tendre les muscles, mais aussi d’améliorer la fonction cardiaque et respiratoire du sujet et tend à le rendre plus sûr et plus souple dans ses mouvements.

Il est également conseillé, selon les cas, d’envisager l’achat de dispositifs médicaux tels que des bâtons ou des déambulateurs, ou, pour faciliter les déplacements à l’intérieur, d’un monte-escalier ou d’un mini-ascenseur. Ils semblent de petites choses, mais ils peuvent être d’une grande utilité et aider le sujet à se sentir plus autonome.

En général, cependant, l’approche thérapeutique de cette maladie doit être multidisciplinaire : différentes figures professionnelles doivent être impliquées, du kinésithérapeute au psychologue, afin d’aider concrètement la personne pour son autonomie. La famille et les amis, à leur manière, doivent se souvenir de ne pas considérer la liberté de circulation comme acquise et aider le sujet à être aussi autonome et serein que possible.

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