Stratégie de traitement de la polyarthrite rhumatoïde

Publié le : 16 janvier 20235 mins de lecture

Des données qui proviennent des Pays-Bas montrent que chez les patients atteints de PR précoce, de bons résultats à long terme peuvent être obtenus avec une stratégie de traitement bien définie, même dans les conditions de la pratique quotidienne.

Une rémission à long terme : un objectif réaliste pour de nombreux patients

63 % après cinq ans de rémission et 16 % de plus avec une faible activité de la maladie : des données provenant des Pays-Bas montrent que chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) précoce, de bons résultats à long terme peuvent être obtenus avec une stratégie de traitement bien définie, même dans des conditions de pratique quotidienne.

Dans deux cliniques de rhumatologie aux Pays-Bas, entre janvier 2006 et mars 2012, tous les patients récemment diagnostiqués comme atteints de PR ont été informés de la possibilité de rejoindre la cohorte d’induction d’émissions DREAM (Dutch RhEumatoid Arthritis Monitoring). La cohorte comprenait des patients adultes ayant reçu un diagnostic de PR il y a moins d’un an et un score d’activité de la maladie (DAS) 28 valeur ≥2,6 prenant en compte la vitesse de sédimentation des érythrocytes (DAS28-ERS). Ils n’ont pas été autorisés à être prétraités avec des médicaments modificateurs de la maladie (DMARD) et/ou de la prednisolone.

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Un protocole précisément défini

Traitement dans le cadre d’une thérapie de traitement de la cible dans le but d’obtenir une rémission, définie comme DAS28. Tous les patients ont commencé une monothérapie au méthotrexate oral (MTX) à la dose de 15 mg par semaine. Après huit semaines, la dose a été augmentée à 25 mg par semaine avec un DAS ≥2,6. L’activité de la maladie se poursuivant à la douzième semaine, la sulfasalazine a été ajoutée à une dose de 2000 mg par jour. En semaine 20, la dose pourrait être augmentée jusqu’à 3000mg par jour si nécessaire. Les patients présentant une valeur DAS28 ≥3,2 à la semaine 24 ont reçu un traitement par inhibiteur du facteur de nécrose tumorale (TNF)-α. Il y a 3 cas de traitement : après avoir atteint une DAS28, en cas de rémission persistante (définie comme DAS28, en cas de résurgence de l’activité de la maladie DAS28. 

Le principal critère d’évaluation était la proportion de patients en rémission aux semaines 12, 24 et 52 et après trois et cinq ans DAS28 stable en moyenne après la première année de traitement.

En 3 ans depuis 2006, 229 patients ont été inclus dans la cohorte. La durée médiane des plaintes était de 13 semaines. Pour 199 patients (86,9 %), le suivi a duré trois ans et pour 171 patients (74,7 %), cinq ans. En moyenne, le score DAS28 s’est amélioré, passant de 4,9 lors de la première visite à 2,5 après cinq ans

Amélioration durable de la qualité de vie

16,6 e patients ont reçu un produit biologique (principalement un inhibiteur TNFα et dans quelques cas un autre produit biologique), dont 65,8 % ont obtenu une rémission prolongée au moins une fois. La grande majorité des patients ont donc été pris en charge par des DMARD classiques pendant cinq ans. La proportion de patients présentant une forte activité de la maladie est passée de 44,1 % à 1,9 % après cinq ans. À la fin du suivi quinquennal, 19,4 % présentaient une activité moyenne et 16,1 % une activité faible de la maladie. 62,6 patients étaient en rémission. En termes de qualité de vie, les scores cumulés de l’enquête de santé abrégée (SF-36) pour la santé physique (PCS) et la santé mentale (MCS) ont montré des améliorations significatives et durables.

Grâce à une stratégie de traitement continu, il est possible d’obtenir de bons résultats à long terme chez les patients atteints de PR précoce, non seulement dans le cadre d’études contrôlées, mais aussi dans la pratique clinique quotidienne. L’activité de la maladie a rapidement diminué et est restée durablement faible chez la plupart des patients qui ont continué à suivre le traitement. Les améliorations de la qualité de vie au départ se sont également poursuivies. Seuls 16,6 patients ont eu besoin d’un agent biologique au cours de leur traitement. Une proportion importante de patients est restée en rémission permanente après l’arrêt du traitement.

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