Publié le : 02 octobre 20173 mins de lecture
Bruno Guizard, DSI du CHU d’Amiens
À mon arrivée en 2002, seules les applications administratives étaient informatisées et l’ensemble des équipements était infogéré. PC et réseaux étaient alors obsolètes et dédiés à une informatique exclusivement bureautique. Le développement d’un outil informatique efficace nécessitait une prise en charge interne de l’ensemble de la fonction. La DSI assure donc désormais en direct l’ensemble des tâches liées à cette fonction, à l’exception de la formation et des développements spécifiques. Pour moi, le dossier patient est parti intégrante d’une gestion de production complète qu’il s’agissait de mettre en place pour l’ensemble du CHU. Pour son élaboration, un fil conducteur : permettre la saisie de l’information en temps réel au plus près de la source par le personnel concerné. Nous avons retenu trois solutions : Medasys en 2003 pour la gestion de l’unité de soins, Unimédecine en 2004 pour une collecte centralisée des données compatibles avec le projet DMP et Pharma de Computer Ingénierie pour le contrôle pharmaceutique.
Le circuit du médicament est composé, comme les autres fonctions du système d’information, d’un circuit informationnel et d’un système de gestion des flux matières. La prescription rédigée par le médecin est transmise pour avis au pharmacien qui retourne ce document à l’expéditeur et à l’infirmière chargée de l’administration du médicament. Parallèlement, le flux matières enregistre la quantité de médicaments distribuée, calcule le réassort des stocks. Ce circuit sollicite les trois progiciels à différents stades de traitement de l’information.
Ce projet s’inscrit pleinement dans les orientations d’optimisation du fonctionnement de l’hôpital décidées par la direction générale du CHU. Il participe également à la bonne gestion du médicament. Dans une optique « 0 papier » et la perspective d’une restructuration du CHU sur un seul site à l’horizon 2011, nous avons procédé à la dématérialisation de tous les flux d’information médicale. Ces applications apportent des outils d’alerte, de jauge, facilitant ainsi la gestion des soins hospitaliers…
Informaticiens, pharmaciens et groupes d’intervention de santé ont participé à cette réalisation. Une bonne partie de la réussite du projet est due à la forte implication de spécialistes métiers. Ce dispositif prévoyait le déploiement d’équipement de mobilité et de réseaux Wi-Fi. Le groupe d’intervention procédait la première semaine à la formation du service. Le dispositif était testé en environnement réel la seconde semaine. Une troisième semaine était consacrée à l’accompagnement au changement.
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