La prostate est l’un des organes les plus précieux de l’organisme humain. Elle joue un rôle fondamental dans la reproduction humaine. Mais ses fonctions sont malheureusement méconnues de nombreuses personnes. Avec le Dr Giolitto, médecin et ancien chef de clinique urologique, le sujet sera largement abordé.

La prostate, présentation et rôle

La prostate est une glande encore méconnue du grand public, malgré son rôle clé dans l’équilibre de la santé masculine et dans la reproduction. Comprendre son emplacement, sa fonction et les pathologies qui l’affectent permet de mieux appréhender son importance. À cet égard, des traitements moins médiatisés, mais prometteurs, comme l’embolisation de la prostate, permettent une prise en charge plus douce de certaines pathologies, tout en conservant la qualité de vie.

Localisation et caractéristiques anatomiques

Organe exclusivement masculin, la prostate remplit de nombreuses fonctions au niveau de l’organisme de l’homme. Il s’agit d’une glande faisant partie de l’appareil reproducteur masculin, d’un volume moyen d’environ 200 cm³. Située sous la vessie, en avant du rectum, elle entoure l’urètre à la manière d’un cerceau. Cette position particulière est à l’origine des problèmes urinaires auxquels certains hommes peuvent être confrontés.
La prostate est composée de lobules, constitués eux-mêmes de fibres musculaires lisses, de terminaisons nerveuses, de vaisseaux sanguins et de formations glandulaires responsables de la sécrétion du liquide prostatique.

Fonction principale dans la reproduction

Le rôle essentiel de la prostate est la production du liquide prostatique, stocké dans les vésicules séminales. Ce liquide, qui se mélange aux spermatozoïdes, favorise la fécondité sans toutefois être absolument indispensable. Grâce aux enzymes qu’il contient, il facilite le passage des spermatozoïdes dans le col utérin et augmente ainsi leurs chances de fécondation.

Les principales maladies de la prostate

Selon le docteur Jean Pierre Giolitto, la prostate est sujette à trois affections majeures. Ces pathologies peuvent affecter considérablement la qualité de vie des patients et nécessitent une prise en charge adaptée. Il s’agit de :

  • l’hypertrophie bénigne de la prostate,
  • la prostatite,
  • le cancer de la prostate.

Le flair d’un chien pour reconnaître le cancer de la prostate

Le cancer de la prostate est le type de maladie lié au cancer le plus répandu au sein du genre masculin. Pour cela, entre 45 et 50 ans, il est important de se faire dépister. La médecine a connu de nombreuses avancées afin de réduire la propagation de ce mal. La plus curieuse d’entre elles est sans doute celle utilisant un chien, pour détecter le cancer de la prostate. Jean Pierre Giolitto la présente.

Berger belge malinois de quatre ans, Looping est le chiant capable de cette prouesse. Il possède en effet des capacités olfactives pouvant permettre de détecter le cancer de la prostate, sur la base de nouvelles recherches de molécules dans les urines. Dans une pièce, des échantillons d’urine sont décongelés et placés dans les bocaux par un individu, qui est le seul à connaître le bocal dans lequel se trouve l’urine positive. Looping entre ensuite dans la pièce pour flairer tous les bocaux. Lorsqu’il aura identifié le bocal positif : « Il tape sur la table, lèche le couvercle, puis s’assied » explique l’adjudant-chef David, maître de Looping.

Des ultrasons pour traiter le cancer de la prostate

Le traitement par ultrasons représente une avancée majeure dans la prise en charge du cancer de la prostate. Non invasif et guidé par l’imagerie médicale, il offre une alternative aux interventions chirurgicales plus lourdes.

Une technique non invasive innovante

Ce procédé se distingue des approches classiques, car il ne nécessite pas d’incision. Jean Pierre Giolitto le présente comme une opération douce, utilisant la précision de l’imagerie médicale pour cibler uniquement la lésion à traiter.

Déroulement de l’intervention

Le traitement par ultrasons suit un protocole précis qui repose sur une combinaison d’imagerie et de guidage :

  • comparaison entre l’IRM post-intervention et l’échographie réalisée pendant l’opération,
  • reconstruction 3D de la prostate et repérage de la tumeur à traiter,
  • utilisation d’une sonde manipulée par le chirurgien via un écran de contrôle.

Limites et conditions d’éligibilité

Ce type de traitement ne s’adresse pas à tous les patients. Seules les tumeurs de petite taille peuvent être prises en charge par cette méthode, ce qui limite son champ d’application. Les patients doivent donc bénéficier d’une évaluation médicale précise avant de pouvoir accéder à cette technique.