Publié le : 16 janvier 20236 mins de lecture
De nombreux patients présentant des nodules bénins qui refusent une opération sous anesthésie générale ou une thérapie à l’iode radioactif ont récemment pu choisir une nouvelle méthode de traitement: la thermoablation. Celle-ci est utilisée avec succès en Asie depuis une quinzaine d’années et commence à être utilisé en Europe, notamment, chez nos voisins allemands.
Les symptômes observés chez un patient présentant un nodule de la glande thyroïde
De nombreux patients présentant des nodules bénins qui refusent une opération sous anesthésie générale ou à des traitements à l’iode radioactif ont récemment pu choisir une nouvelle méthode thérapeutique qui est utilisée avec succès en Asie depuis une quinzaine d’années : la thermoablation.
Selon la taille des nodules, il existe différents traitements qui détruisent les tissus par la chaleur. Lors de la conférence de presse de l’Association fédérale de médecine nucléaire allemande, des experts en médecine nucléaire expliqueront dans quels cas ces méthodes sont appropriées.
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Les différents types de traitements thermoablatifs
« De nombreux patients évitent la chirurgie ou la thérapie à l’iode radioactif, où un médicament radioactif doit être pris », confirme le professeur Dr. med. Frank Grünwald, directeur de la clinique de médecine nucléaire de l’hôpital universitaire de Francfort-sur-le-Main. Les nouveaux traitements thermiques, qui ont été développés à l’origine en Asie et sont maintenant également disponibles en Allemagne, offrent à beaucoup de ces patients une alternative plus douce. Ils peuvent également aider les patients pour lesquels une opération n’est déconseillée pour des raisons de santé ou une thérapie à l’iode radioactif n’est pas recommandée pour des raisons thérapeutiques.
Selon l’emplacement ou la taille des ganglions thyroïdiens, les médecins utilisent différentes procédures thermo-ablatives. Avec la thérapie par ultrasons (UFHI). Par exemple, des nodules de la taille d’une châtaigne peuvent être « brûlés » à travers la peau grâce à un faisceau d’ondes ultrasonores. L’ablation par radiofréquence (RFA) est la plus utilisée, car c’est la méthode la plus tolérable et la mieux étudiée – elle permet d’éliminer des nodules de la taille d’une mandarine. Ici, la pointe de la sonde à ultrasons émet un courant alternatif à haute fréquence qui chauffe le tissu malade à des températures de 60 à 90 degrés et le détruit. L’ablation par micro-ondes est utile pour les nodules particulièrement gros, d’un volume de 100 millilitres ou plus. Le médecin insère une aiguille dans le nodule par une petite incision et des micro-ondes y sont alors produites.
Pourquoi opter pour la thermoablation?
Ces traitements thermo-ablatifs réduisent le volume de la masse jusqu’à 90 % dans les douze mois qui suivent, améliorant ainsi de façon permanente les symptômes du patient. « L’avantage de toutes ces procédures est qu’elles sont largement indolores, ne nécessitent pas d’anesthésie générale et ne laissent pas de cicatrices », souligne l’expert de BDN Grünwald. Il ne faut pas non plus sous-estimer le fait que le patient est épargné de la nécessité de prendre des hormones pour le reste de sa vie, car seules les cellules malades sont détruites, tandis que le tissu sain producteur d’hormones est préservé.
Afin d’établir ces méthodes en Allemagne et de former les médecins à leur application, le Centre allemand de thermoablation des ganglions de la thyroïde a été fondé il y a quatre ans à l’hôpital universitaire de Francfort-sur-le-Main. Plus de 400 patients y ont été traités avec succès. « Alors qu’il y a quelques années, l’hôpital universitaire de Francfort-sur-le-Main était la seule institution en Europe à proposer ces procédures, il y a maintenant 13 sites en Allemagne qui disposent de cette expertise », a déclaré M. Grünwald, qui est le président du centre.
Mais tous les patients ne peuvent pas bénéficier de ce traitement. « Afin de choisir la bonne thérapie, il est important d’avoir une conversation détaillée entre le médecin et le patient, au cours de laquelle tous les avantages et les inconvénients de la chirurgie, de la thérapie à l’iode radioactif ou de l’ablation thermique sont ouvertement discutés. Ce n’est qu’alors qu’une décision fondée sur le bon traitement pourra être prise », a déclaré M. Grünwald. La thérapie à l’iode radioactif reste la thérapie standard pour les nodules « chauds », c’est-à-dire les tissus qui produisent des hormones. Et une opération est absolument nécessaire dès qu’il s’agit de tissus malins. Grâce aux améliorations de la chirurgie, la procédure est devenue plus douce et plus efficace ces dernières années.