Les industriels veulent relancer le DMP

Publié le : 02 octobre 20174 mins de lecture

« Au point mort » ou « vraie opportunité », le DMP ? Les industriels veulent relancer le projet, né d’une loi d’août 2004, et qui n’a pas vu le jour depuis en dépit de l’échéance légale d’abord fixée en juillet de cette année. « Le DMP doit s’inscrire sur un déploiement beaucoup plus long« , insiste Yves Augereau, au SNITEM, un syndicat hospitalier.

Avec le LESSIS, le SNITEM crée et animera le GETICS (Groupement des entreprises des technologies de l’information et de la communication de santé) afin de peser davantage dans le débat sur le dossier patient. Le SNITEM et le LESSIS sont les organisations représentatives près de 300 entreprises spécialisées dans l’équipement médical ou les TIC de santé, soit 80% des acteurs du marché.

La réforme du système de santé représente un enjeu socio-économique et culturel. Délégué général du LESSIS, Yannick Motel évoque la nécessité de « trouver des régulateurs face à l’augmentation attendue des dépenses de santé« . Le DMP est considéré par les industriels comme un de ces régulateurs possibles. Rappelant que « la santé du patient n’est pas l’œuvre d’un mais de plusieurs« , Jérôme Duvernois, Président, estime en outre que dans ce contexte « le DMP est catalyseur de cohérence pour le suivi du patient« .

Le GETICS propose d’abord la création d’une filière industrielle des TIC de santé. La mise en place de cette filière doit reposer sur une concertation public/privé. Déléguée générale du SNITEM, Odile Corbin appelle de ses vœux « la contribution experte de l’Etat« . Yves Augereau renchérit: « nous souhaitons un Etat arbitre définissant un périmètre clair pour l’action des industriels« . La création du GETICS vise par ailleurs à offrir à l’Etat un interlocuteur unique. Le groupe est appelé à se développer et entend intégrer d’autres industriels spécialisés.

Le LESSIS et le SNITEM exigent ensuite l’exploitation de normes et de standards internationaux. L’interopérabilité des systèmes est notamment nécessaire aux exportations. Le groupe de travail insiste sur la nécessité pour la France d’être présente à l’échelle internationale.

Une telle norme est déjà appliquée dans le domaine de l’imagerie. Le GETICS entend mener son action de façon pragmatique. Il s’agit de partir de ce qui existe déjà. Il faut redéfinir les secteurs ou les régions matures sur lesquels avancer en priorité, ainsi qu’un nouveau calendrier. Au SNITEM, Yves Augereau estime:  » e déploiement du DMP, au bas mot, c’est dix ans« . Avant de conclure: « Des normes internationales, une action pragmatique et un accompagnement politique du changement: tels sont les pré-requis du projet. La santé représente un secteur de développement pour les entreprises. Au delà, il s’agit d’améliorer les outils des professionnels de santé et d’en faire bénéficier les patients. « 

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