Qu’est-ce que l’inflammation ? Signes, causes et traitement

Publié le : 22 février 202412 mins de lecture

L’inflammation est un processus naturel et protecteur résultant d’une agression (allergie, infection, blessure…) et qui peut parfois devenir délétère lorsqu’il est victime d’un dysfonctionnement. C’est un mécanisme de défense de première ligne face à une agression. Elle a pour objectif de reconnaître, détruire et éliminer toutes les substances qui lui sont étrangères. Dans cet article, vous pouvez retrouver tout ce qu’il faut savoir concernant l’inflammation. Quels sont les causes et les symptômes ?

Qu’est-ce que l’inflammation ?

Lorsqu’une plaie gonfle, devient rouge et fait mal, cela peut être un signe d’inflammation. L’inflammation est en général une réaction du procédé de défense de l’organisme à un stimulus. Il peut s’agir d’agents pathogènes, mais aussi de corps étrangers tels qu’une écharde dans un doigt. Les experts ne parlent pas seulement d’une inflammation lorsque, par exemple, une plaie est infectée par un type de bactérie, suppure ou guérit mal, mais déjà lorsque le corps essaie de combattre le stimulus nocif.

Il s’agit d’une réponse biologique du système immunitaire qui peut être déclenchée par divers facteurs, notamment des agents pathogènes, des cellules endommagées et des composés toxiques. Ces facteurs peuvent induire des réactions inflammatoires aiguës et/ou chroniques dans le cœur, le pancréas, le foie, les reins, les poumons, le cerveau, les intestins, les tendons, la gorge, les sinus. Elle fait partie des mécanismes de défense permettant aux immunités de reconnaître et supprimer les stimuli nocifs, afin de déclencher le progrès de guérison. Par conséquent, elle est un mécanisme de défense vital pour notre corporation. Généralement, nous distinguons deux types d’inflammation.

– Inflammation aigüe : 

Les lésions tissulaires dues à un traumatisme, à une invasion microbienne ou à la présence de molécules nocives provoquent une inflammation forte. Les symptômes d’une inflammation forte apparaissent rapidement. Cette étape dure généralement 1 à 3 jours. Souvent, elle évolue vers une étape subaiguë, pouvant durer de 3 jours à 1 mois. C’est elle qui permet d’évoluer progressivement vers l’étape de réparation et de reconstruction du tissu endommagé. Si les tissus ne sont pas réparés après 4 à 6 semaines, ou qu’il existe d’autres causes non traitées provoquant une réaction inflammatoire, elle devient alors chronique. Elle apparaît lorsque le mécanisme de résolution de l’inflammation est perturbé.

– Inflammation chronique :

L’inflammation chronique s’étend sur du plus long terme, allant de plusieurs mois à plusieurs années. Contrairement à la phase forte, qui est bénéfique pour le bon fonctionnement de l’organe, elle n’est pas efficace et finit par affaiblir l’efficacité des systèmes immunitaires. Généralement, l’étendue et les effets de l’inflammation chronique varient selon la cause de la blessure et la capacité corporelle à réparer et à surmonter les dommages. L’inflammation chronique est à l’origine de nombreuses maladies chroniques, notamment des maladies intestinales comme la maladie de Crohn, des maladies cardiovasculaires, le diabète, l’arthrite, le cancer, les tendinites, les allergies.

Les causes de l’inflammation

Les inflammations peuvent avoir des causes très différentes. L’agression qui cause l’inflammation peut être une infection, c’est-à-dire l’intrusion d’un agent pathogène comme une bactérie ou un virus. Cela peut aussi être une lésion physique, comme une blessure ou une piqûre d’insecte. L’inflammation peut également être causée par une fausse menace : c’est le cas lors des réactions allergiques par exemple, mais également dans les maladies auto-inflammatoires. L’organisme de ceux qui en souffrent lutte en continu contre des menaces inexistantes… Portant préjudice à leur propre intégrité, et ultimement à leur survie.

Quels sont les signes d’une inflammation ?

L’inflammation se manifeste par une réaction inflammatoire. Elle correspond à l’activation coordonnée des cellules immunitaires hématiques et de la lymphe, afin de les diriger vers les tissus endommagés. Bien que les réactions inflammatoires dépendent de la nature précise du stimulus initial, et de sa localisation dans le corps, la réaction inflammatoire se manifeste globalement de la même façon. Il existe cinq signes qui peuvent indiquer une inflammation aiguë :

– douleur de la région atteinte

– rougeur

– chaleur locale

– gonflement (présence d’un œdème)

– perte de fonction de la zone touchée.

Ils reflètent les moyens utilisés par les cellules du système de l’immunité pour concentrer son action autour de la zone blessée ou infectée, afin de pénétrer dans les tissus. Ces indices sont associés plus spécifiquement à l’inflammation aiguë. Lorsque cette dernière devient chronique, la réponse immunitaire s’épuise. Les symptômes sont donc différents. Une fonction est perturbée, par exemple, si vous ne pouvez pas bouger correctement une articulation enflammée, si vous ne pouvez pas sentir aussi bien quand vous avez un rhume ou si vous ne pouvez pas respirer facilement quand vous avez une bronchite. Les cinq signes d’inflammation ne sont pas tous présents dans chaque inflammation. Certaines inflammations sont même « silencieuses » et ne provoquent aucun symptôme.

Symptômes de l’inflammation chronique :

– douleurs chroniques (muscles, articulations, tendons, maux de tête…),

– prise de poids et troubles de la glycémie

– fatigue et insomnie récurrentes

– troubles de l’humeur (dépression, anxiété…)

– troubles gastro-intestinaux comme la constipation, la diarrhée ou le reflux gastro-oesophagien

– infections fréquentes (rhume, gorge irritée, état grippal, irritation de la peau…).

Réactions générales du corps

Si l’inflammation devient très grave, elle peut affecter l’ensemble de la corporation. Les symptômes  suivants peuvent alors apparaître. Une complication dangereuse très rare d’une inflammation est l’empoisonnement du sang (septicémie). Des frissons, une forte sensation de maladie et une très forte fièvre peuvent indiquer une septicémie. La septicémie peut se produire lorsque des bactéries prolifèrent à un endroit corporel et pénètrent soudainement dans la circulation sanguine en grande quantité. Cela peut se produire lorsque la corporation est incapable de combattre une inflammation localement, que les agents pathogènes sont très agressifs ou que le système de l’immunité est gravement affaibli. En cas de suspicion de septicémie, une aide médicale est requise d’urgence.

Que se passe-t-il lors d’une inflammation ?

De nombreuses cellules de défense différentes peuvent être impliquées dans une inflammation. Ils libèrent différentes substances, les médiateurs de l’inflammation (du mot « médiateur », lat. = médiateur). Il s’agit, par exemple, des hormones tissulaires bradykinine et histamine. Ils provoquent la dilatation des petits vaisseaux sanguins et permettent ainsi le passage d’une plus grande quantité hématique, par exemple pour une blessure. Pour cette raison, les zones enflammées deviennent rouges et chaudes.

Avec le sang, d’autres cellules de défense pénètrent également dans le tissu enflammé et soutiennent le progrès de guérison. En outre, les hormones tissulaires provoquent une irritation des nerfs et l’envoi de signaux de douleur au cerveau. Il s’agit d’une fonction protectrice : si l’inflammation est douloureuse, la zone touchée est épargnée. Les médiateurs de l’inflammation ont une autre tâche : ils rendent les parois des petits vaisseaux sanguins plus perméables, de sorte que les cellules de défense puissent plus facilement pénétrer dans le tissu affecté. Comme une plus grande quantité de liquide pénètre également dans les tissus en même temps que les cellules de défense, l’enflure typique peut se produire. Lorsque le liquide est retiré après un certain temps, l’enflure disparaît à nouveau.

Les muqueuses libèrent également des quantités accrues de liquide lors d’une inflammation. Cela se produit, par exemple, dans le cas d’une rhinite, lorsque les muqueuses du nez sont enflammées. La sécrétion nasale est destinée à chasser les virus du rhume de la corporation. Les inflammations peuvent également provoquer des maladies chroniques. L’inflammation n’est pas toujours bénéfique pour la corporation. Dans certains cas, le procédé de défense cible par inadvertance les propres cellules de la corporation et des réactions inflammatoires nocives se produisent.

Une maladie auto-immune, c‘est quoi ?

Ce sont des maladies inflammatoires dites chroniques, qui peuvent durer des années, parfois même toute une vie, à des degrés divers de gravité et d’activité. Une maladie auto-immune est un type de maladie inflammatoire chronique qui peut toucher une variété de types d’organes comme la peau, les articulations, le rein, le cœur, le cerveau. On distingue les maladies auto-immunes dites « spécifiques d’organe » qui vont se définir par l’atteinte d’un seul organe et les « non spécifiques d’organe », qui vont se définir par une atteinte de différents organes. Les manifestations cliniques seront variables d’un individu à l’autre, dans leurs localisations, leur intensité et/ou leur apparition au cours du temps.

Traitement anti-inflammatoire

– La rééducation :

Les rééducateurs professionnels traitent la douleur pour aider les patients à la recherche de la santé. Ces traitements facilitent les mouvements et permettent aux personnes de mieux participer à la rééducation. Les techniques utilisées comprennent le traitement par la chaleur, le traitement par le froid, l’électrostimulation, la traction, le massage et l’acupuncture.

– La chromothérapie :

La chromothérapie ou la thérapie par les couleurs est une méthode portant sur les vertus curatives des couleurs, de leur capacité à traiter différentes maladies et pathologies. Ayant un effet calmant, dispersant et sédatif, certaines couleurs sont considérées sont considérées des anti-inflammatoires et des rafraîchissants.

– Adoption d’une alimentation anti-inflammatoire :

Aider le corps à lutter contre l’inflammation passe en grande partie par des choix alimentaires adaptés. L’inflammation chronique est à l’origine de très nombreux problèmes de santé. L’arthrite, l’asthme, les allergies, les maladies cardiaques, le type de maladie d’Alzheimer et même le diabète dépendent, en partie, de notre alimentation. Adopter un régime anti-inflammatoire permet d’apporter un maximum de nutriments tout en calmant l’inflammation. Tout d’abord, il faut savoir choisir des aliments riches en oméga pour une meilleure recherche de santé. Les fruits et légumes riches en antioxydants sont importants, en particulier les oignons, l’ail, les poivrons et les légumes à feuilles foncées. Ils sont riches en caroténoïdes anti-inflammatoires, en vitamine K et en vitamine E. Les herbes et les épices contiennent également des composés utiles pour combattre l’inflammation. Concernant les protéines, il est essentiel de prendre en compte la qualité du produit : des œufs biologiques apportent plus d’acides gras anti-inflammatoires que les œufs d’élevage industriel.

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