Visualiser les données partagées du patient

Publié le : 03 octobre 20175 mins de lecture

Société israélienne innovante créée en 2004, dbMotion est spécialisée dans le système informatique médicale. Sa Solution dbMotion a été construite à partir d’une technologie créée en 2000 pour la Clalit Health Services. Cette caisse de santé qui assure à la fois l’assurance médicale et la délivrance des soins nécessaires à l’assuré est la plus importante d’Israël. Elle intéresse 65% de la population (soit 4 millions d’assurés), opère 14 hopitaux et environ 1.300 centres de soins primaires (des “cliniques” de proximité).
“Les responsables de la Clalit ont demandé à un intégrateur de les aiders pour faire circuler les informations sur les patients jusqu’alors compilées d’une façon très hétéroclite, explique Johan Hjord,  Directeur des Ventes EMEA de dbMotion. Le DMP devait être constituée à partir des informations existantes dans chaque établissement, sans pour autant centraliser ces données. L’objectif était d’interroger une base de données mutualisée pour visualiser un dossier en moins de dix secondes.” L’architecture de la solution est née en se basant sur cette demande. Installée fin 2000, elle est opérationnelle depuis 2001. Elle repose sur la mise en œuvre de différents vingt serveurs noeuds, dont un par hôpital. La technologie choisie est celle de Microsoft .NET, BizTalk et SQL Serveur, entre autres. “La capacité principale consiste à  créer un dossier de patient unique et unifié basé sur des données issues de différents systèmes d’information, formats, organismes et sites, sans affecter les systèmes dans lesquels les données sont stockées et sans nécessiter la centralisation de données. Dans les faits, le principe de fonctionnement reste simple: le médecin se connecte à la base de données contenue sur un serveur local qui se connecte éventuellement au serveur noeud pour rapatrier d’autres données localisées sur un autre serveur local. L’intégration des informations en temps réel (temps de réponse moyen: 6 secondes) permet une présentation d’un dossier virtuel unique.”

Actuellement, la solution dbMotion rendue accessible à 10.000 utilisateurs couvre 5 millions de patients puisqu’aux établissements de la Clalit sont venus s’ajouter deux centres médicaux indépendants Sheba Medical Center (considéré comme le plus grand centre médical du Moyen-Orient) et Rambam Medical Center. De plus, 80 sites indépendants (laboratoires, centres d’imagerie, etc.) sont aussi connectés. dBMotion envisage toutes les possibilités d’extension après avoir réalisé la connexion sur 20 noeuds de 5 millions de patients et plus de 2 milliards d’enregistrements.

La solution s’exporte désormais. dbMotion dispose de deux belles références aux États-Unis avec en Pennsylvanie le Centre Médical de l’Université de Pittsburgh. Premier fournisseur de soin dans l’état, l’UPMC gère 19 centres hospitaliers, 400 dispensaires de soins primaires et 14 laboratoires. Il emploie 43.000 personnes. Ce programme de modernisation du système d’informations médicales de 84 millions de dollars (dont la moitié est allouée à dbMotion) concerne 600 applications distinctes. Il a servi d’exemple à la fédération des hôpitaux du Bronx RHIO à New-York qui connecte 14 hôpitaux et leur permet de partager des données médicales de façon sécurisée.

En France, dbMotion est représenté par un agent commercial, SMART IS, et a mis en place des partenariats avec des intégrateurs de premier plan tels que IBM et Capgemini. “Des contacts avancés ont d’ores et déjà eu lieu avec de grands groupes hospitaliers, des regroupements d’hôpitaux ainsi qu’auprès des instances ministérielles tel que le GIP-DMP. dbMotion se fait également remarquer auprès des régions de France, comme par exemple en Franche-Comté où la société est engagée dans une réflexion sur le projet d’une plateforme régionale d’échange d’informations médicales, confie Johan Hjord. Notre solution est mature et éprouvée. Elle est évolutive et permet de bâtir des dossiers médicaux correspondant aux normes des hôpitaux et cliniques dans le cadre du projet Hôpitaux 2012. Elle-ci intègre tous les outils nécessaires pour gérer confidentialité et sécurité, une donnée essentielle du marché français. Enfin, les établissements de santé conservent toute la latitude de développer leur propre système intégré de type Cerner ou McKesson. En effet, nous ne créons pas de données, nous permettons juste de les visualiser.»

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